Face à la croissance massive des données numériques et aux limites des solutions de stockage actuelles, le stockage moléculaire dans l'ADN synthétique apparaît comme une solution prometteuse, notamment pour l'archivage de données rarement consultées mais essentielles (documents légaux, médicaux, etc.). L'ADN, avec ses quatre nucléotides (A, C, G, T), permet de coder des informations en binaire, et sa compacité et durabilité en font un candidat idéal pour le stockage à long terme. Cependant, des défis technologiques subsistent, notamment en matière de rapidité, de coût et d'automatisation des processus d'écriture et de lecture.

 

Depuis les premières avancées en 2012, de nombreuses entreprises et chercheurs, dont ceux de Microsoft, explorent cette voie. Des efforts sont en cours pour améliorer la synthèse enzymatique et le séquençage, avec des objectifs d'accélération et de réduction des coûts d'ici 2030-2035. La France joue un rôle important dans cette recherche à travers des projets financés par le gouvernement, visant à développer des systèmes de stockage compétitifs avec les disques durs actuels.

 

Des prototypes de dispositifs de stockage ADN, comme des « super-imprimantes » capables de produire des cartes ADN d'un pétaoctet, sont prévus pour 2025 et 2028. Bien que l'ADN ne soit pas destiné à remplacer la mémoire principale des ordinateurs, il pourrait servir d'outil de secours en cas de cyberattaques ou de pannes informatiques. 

 

Toutefois, la viabilité de cette technologie dépendra des financements et du développement à grande échelle par les entreprises et la recherche.